La politique de Nicolas Sarkozy est parfois confuse. Après avoir combattu pendant des années le « traitement social du chômage », voilà qu’il
réclame 330.000 emplois aidés. Après avoir promu pendant des années le libre-marché et le non- interventionnisme, voilà qu’il demande la création d’un fond stratégique d’investissement. Tardives, ces mesures ne peuvent être des remèdes à une situation qu’il a lui même provoquée.
Il y a deux ans, dans ces mêmes Ardennes, Nicolas Sarkozy lançait son «travailler plus pour gagner plus » à l’échec retentissant. La
défiscalisation des heures supplémentaires coûte aux Français 4 milliards d’euros par an. Elle a encouragé les entreprises à privilégier des heures supplémentaires au détriment d’embauches supplémentaires. Cette mesure coûteuse et contre-productive, allié au dogme du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, explique la situation catastrophique du marché du travail, qui s’est dégradé avant la crise de septembre. Et ce, alors que les baby-boomers quittent le marché du travail. Nicolas Sarkozy est responsable de cette situation.
Plutôt que de reconnaître ses erreurs, Nicolas Sarkozy souhaite aller encore plus loin en proposant le dimanche travaillé. Cette mesure est une soumission à l’idéologie consumériste dégrade la vie de ceux qui seront, de fait, obligés de travailler. Elle ne répond en rien à la situation de celles et ceux qui ont à peine le minimum pour survivre.
Nicolas Sarkozy doit arrêter de poser des rustines sur ce qu’il a cassé la veille. Il doit arrêter d’imposer ce qu’il dénonçait hier et réciproquement.
Face à la crise globale économique, sociale, alimentaire et environnementale il est temps de changer de modèle de société. Et de le faire clairement.
Secrétaire nationale des Verts