Ce matin, mardi 18 novembre, j’ai trouvé dans ma boite aux lettres une invitation à un conseil municipal exceptionnel, demain 19 nov à 21 h.

Quel est l’ordre du jour si urgentissime ? Un voeu du conseil municipal relatif à la publication de l’association « Zebrock au bahut » édition 2008-2009 et l’autorisation d’ester en justice.

Dans cette brochure, publiée avec le concours de l’Académie de Créteil et de la Préfecture de SSD, il est proposé aux enseignants du département une action éducative visant à faire découvrir à leurs élèves une 20aine de chansons parmi lesquelles « Pavillons-sous-Bois » de Bertrand Soulier.

Convoquer pour le lendemain un C M sur cet unique sujet est déjà singulier.

Le texte de la chanson est joint et M. Dallier (Sénateur de SSD) écrit : « vision injurieuse, mensongère et diffamatoire envers le Maire, les élus et l’ensemble de la population de la ville ». Ce qui retourne notre maire c’est sans doute cet extrait : « Je n’verrai pas l’église, Ni la mosquée, Le maire Front Nat’, Et la boucherie hallal…… »

(Il se trouve que dimanche aux infos régionales de Fr 3, à 19 h, le maire, filmé dans son bureau, s’indignait déjà de ce texte).

Personne n’avait connaissance de ce texte, point de vue subjectif et irréaliste d’un auteur qui, si j’ai bien compris, à grandi ici et en est parti depuis longtemps. Texte destiné à être sans doute expliqué et remis en perspective auprès des élèves… Notre maire a trouvé un nouveau créneau pour faire parler de lui et motiver la partie la plus réac de son électorat. Et il perdra, en plus, son procès…avec de l’argent public bien mal utilisé.

J’aurais préféré que M Dallier invite Fr3 à venir filmer le site au 13 av de Lisbonne aux Pavillons sous bois, pour rencontrer les salariés sans papiers de la Sanir PLMT, après 4 mois de grève, des années d’exploitation et d’exposition à l’amiante. Chacun a les indignations médiatiques qu’il peut !

Je ne passerai pas ma soirée de demain à assister au plébiscite de la droite municipale à son maire. Il y a des limites au ridicule, à la démagogie, à « l’ordre moral » sarkozyste qui continue à s’installer.