Nos priorités dans cette réforme du financement des retraites sont les suivantes.
‐ Les conditions d’un réel débat doivent être réunies, la trop courte durée de 5 mois de débat imposée par le gouvernement n’est pas acceptable : nous avons besoin d’un débat participatif long, sous l’égide du Conseil Economique, Social et Environnemental, sanctionné par une consultation des résident‐es en France.
‐ La réforme doit conforter le régime par répartition et s’appuyer sur la solidarité intra comme intergénérationnelle. Les inégalités entre les catégories socioprofessionnelles notamment en terme d’épargne et de patrimoine accumulés doivent être corrigées.
‐ La réforme du financement des retraites est indissociable d’une profonde réforme des recettes comme des dépenses budgétaires : réforme de la fiscalité, signe d’une remise à plat d’un système injuste et d’une volonté de correctement partager l’effort‐, réforme de la dépense, en la conditionnant aux impératifs sociaux et aux exigences environnementales. Les Verts réaffirment notamment la nécessité d'augmenter de façon significative le taux marginal d'imposition sur le revenu, et de revenir aux taux d'imposition de 2000.
‐ La réforme du financement des retraites est également indissociable d’une politique active de l’emploi basée sur la conversion écologique de l’économie, la relocalisation de l’économie et la réduction du temps de travail, dans un contexte global de décroissance sélective, solidaire et équitable. La réduction du chômage, en particulier le chômage des jeunes, la réduction des emplois précaires sont des priorités.
‐ Nous considérons que l’allongement de la durée de cotisations ou le report de l’âge minimum de départ à la retraite tendent à alimenter le chômage, ‐ en particulier celui des jeunes ‐ et à faire baisser le niveau des retraites des générations futures de retraités qui sont déjà celles qui ont le plus cotisé.
‐ Le niveau moyen des pensions ne peut encore baisser, et elles doivent être réformées pour plus de justice, en augmentant et facilitant l’accès au minimum vieillesse, en améliorant les compensations de ceux ou celles, aujourd’hui principalement les femmes, qui ont eu des interruptions de carrière pour élever leurs enfants.
‐ La réforme du financement doit reposer sur une juste répartition des richesses, dans un contexte de ressources limitées, et en ce sens, notre priorité est l’élargissement de l’assiette de revenus contribuant au financement des retraites, avec notamment :
- Une conditionnalité de la politique d’exonérations de cotisations sociales et l’abrogation des exonérations sur les heures supplémentaires,
- Un prélèvement social sur l’intéressement, les stocks options, l’épargne salariale,
- L’augmentation de la CSG sur les revenus de placement et du patrimoine, en la rendant progressive.
- La contribution spécifique retraites sur les bénéfices des grandes entreprises par l’écrêtement des niches fiscales.
Nous souhaitons notamment qu’une partie de ces nouveaux prélèvements soit orientée vers le Fonds de Reserve pour les Retraites, et investis dans des projets écologiquement et socialement utiles, pour lisser les déséquilibres démographiques du régime, et permettre demain de garantir le versement des pensions du système par répartition.
TOUS DANS LA RUE JEUDI 23 SEPTEMBRE
MANIFESTATION à 13 Heures (BASTILLE)
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