Tribune librement subjective à tonalité défoulatoire
M. Darcos que l'ambition semble tarauder à un point irréversible, fait feu de tout bois pour "exister" comme on dit en ces temps d'inanité politique et morale, pour que les médias en fassent un personnage de premier plan. La rentrée étant le moment ou jamais, pour un ministre de l'Education nationale, condamnée de surcroît par ses soins à la paupérisation accélérée, et avec un remaniement gouvernemental en perspective qui fait miroiter une place de premier ministre à prendre. Le calcul étant que les chances de succès viendraient de la récurrence des apparitions, l'attaque étant par ailleurs la meilleure des défenses. Son gouvernement n'ayant pas d'autre programme que d'affaiblir plus encore l'école publique, et donc de faire prospérer les écoles payantes qui rapportent de l'oseille aux amis du privé déjà pleins d'oseille et garantis par le bouclier fiscal, il était grand temps d'accélérer l'entreprise de dénigrement pour faire avaler aux autres, le bon peuple des contribuables, qui paye autant sinon plus d'impôts, pour financer une prestation pourtant réduite, la bien grosse couleuvre. Un peu à l'image de son patron, qui n'avait pas craint -pour prendre l'Elysée, il est vrai, que ne ferait-on pas ?- de jouer avec le feu dans les banlieues afin d'imposer une dose de cheval de sa personne dans le cocktail déjà difficile à avaler qu'était le PAF (Paysage Audiovisuel Français) de l'époque, et alors qu'il n'avait rien d'autre à proposer aux jeunes de banlieue que de les enfoncer toujours plus. Après tout c'était bien son domaine ministériel (l'Intérieur et l'Aménagement du territoire), on ne pouvait en attendre une réponse de ministre des Affaires sociales. Après pour gagner la présidence de l'UMP puis la présidence de la République c'était de la gestion marketing, comme le font tous les jours nos dealers de cités, qui singent ceux des quartiers d'affaires pour nous maintenir en état d'intoxication: augmenter les doses et rapprocher les prises ! Et notre Darcos, trés remonté, ne recule devant rien au service de son ambition, et ne craint pas de dire des bêtises, assez difficiles à comprendre de la part d'un ministre de l'Education et... prof agrégé !
On ne s'arrêtera ici qu'à deux assertions proférées au cours de son audition au Sénat la semaine dernière, suffisamment éloquentes.
«Est-ce qu'il est vraiment logique (…) que nous fassions passer des concours bac +5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement (souligné par moi) de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches? Je me pose la question».
C'est la saillie qui a semble-t-il mis les instits hors d'eux. En maternelle il ne s'agit plus de ça, les enfants sont trop grands -sauf exception- et la sieste occupe deux heures de la journée ! C'est le "essentiellement", cette entreprise de réduction grossière, de dénigrement stupide, qui constituera la goutte d'eau de trop. C'est un pas de plus, et un pas de trop dans la marche forcée engagée par le gouvernement dans la voie de l'arrogance, du mépris, et de la logique de guerre livrée aux enseignants du public, par ailleurs condamnés à avaler des boas et à avoir mal au coeur de voir les enfants accueillis avec des moyens réduits, les enfants de pauvres qui n'ont pas les moyens de les envoyer dans le privé pour échapper à cette école de plus en plus mesquine. C'est un peu Thénardier qui cherche des défauts à Cosette.
Et une autre ânerie pour le même prix au sujet de l'inscription des enfants de deux à trois ans en maternelle cette fois, qui serait essentielement due au fait que les maires y trouveraient un moyen de résoudre le problème de garde des tout-petits. Là encore notre sinistre de l'Education nationale s'est laissé aller: l'admission dérogatoire des enfants de moins de trois ans est de la compétence de l'Education nationale et d'elle seule, et non pas des mairies ! Sur le terrain on s'arrange entre gens intelligents (donnée bien aléatoire). De plus, sur le fond, c'est une solution peu coûteuse de garde, pour tout le monde, les parents et la collectivité, moins onéreuse que la crèche ou l'assistante maternelle. Pour les performances scolaires des enfants, il semblerait bien que l'admission précoce soit au pire indifférente aux résultats et au mieux, et généralement, bénéfique pour les élèves.
Mais bon il a de la marge, il pourra en dire d'autres, des formules à la c..., à cet âge-là ça ne brûle pas de bagnoles !
On ne s'arrêtera ici qu'à deux assertions proférées au cours de son audition au Sénat la semaine dernière, suffisamment éloquentes.
«Est-ce qu'il est vraiment logique (…) que nous fassions passer des concours bac +5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement (souligné par moi) de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches? Je me pose la question».
C'est la saillie qui a semble-t-il mis les instits hors d'eux. En maternelle il ne s'agit plus de ça, les enfants sont trop grands -sauf exception- et la sieste occupe deux heures de la journée ! C'est le "essentiellement", cette entreprise de réduction grossière, de dénigrement stupide, qui constituera la goutte d'eau de trop. C'est un pas de plus, et un pas de trop dans la marche forcée engagée par le gouvernement dans la voie de l'arrogance, du mépris, et de la logique de guerre livrée aux enseignants du public, par ailleurs condamnés à avaler des boas et à avoir mal au coeur de voir les enfants accueillis avec des moyens réduits, les enfants de pauvres qui n'ont pas les moyens de les envoyer dans le privé pour échapper à cette école de plus en plus mesquine. C'est un peu Thénardier qui cherche des défauts à Cosette.
Et une autre ânerie pour le même prix au sujet de l'inscription des enfants de deux à trois ans en maternelle cette fois, qui serait essentielement due au fait que les maires y trouveraient un moyen de résoudre le problème de garde des tout-petits. Là encore notre sinistre de l'Education nationale s'est laissé aller: l'admission dérogatoire des enfants de moins de trois ans est de la compétence de l'Education nationale et d'elle seule, et non pas des mairies ! Sur le terrain on s'arrange entre gens intelligents (donnée bien aléatoire). De plus, sur le fond, c'est une solution peu coûteuse de garde, pour tout le monde, les parents et la collectivité, moins onéreuse que la crèche ou l'assistante maternelle. Pour les performances scolaires des enfants, il semblerait bien que l'admission précoce soit au pire indifférente aux résultats et au mieux, et généralement, bénéfique pour les élèves.
Mais bon il a de la marge, il pourra en dire d'autres, des formules à la c..., à cet âge-là ça ne brûle pas de bagnoles !