S'identifier - Contact
 

Docs en stock


 Passage et stationnement en Seine-Saint-Denis de trains chargés de déchets nucléaires

Il est temps de se saisir du problème !

  • pb
  • Jeudi 17/01/2013
  • 12:44
  • Version imprimable
 

 

Le 13 Décembre 2012 vers 9 heures un train en provenance des Pays-Bas, en route pour l’usine de retraitement des déchets nucléaires de la Hague, est resté pendant plus de 12h dans la gare de triage de Drancy à une centaine de mètres de la gare du RER B, d’un stade, en milieu urbain dense. Il contenait 6,7 tonnes de combustible usagé à base d’uranium. Malgré une réglementation très stricte, aucun des maires des communes environnantes n’a été prévenu à l’avance.

Le 5 Janvier 2013 à 12h15 un nouveau convoi est repéré à proximité immédiate des quais du RER B à Drancy. Il ne repartira que le lendemain entre 20h et 21h15.

Le mardi 8 Janvier idem. La préfecture, interrogé par les élus locaux répond que pour les deux derniers, les wagons sont vides. Pourtant le panneau « radioactivité » est appliqué et cadenassé sur les wagons…

Ces wagons appelés « castor », reconnaissables par leur forme et leur couleur blanche, émettent des rayons qui se propagent à plusieurs dizaines de mètres et font courir des dangers au personnel de la SNCF, des forces de l’ordre et aux riverains. Le maire P.C.F. et le député-maire U.D.I. des communes proches, la sénatrice EELV Aline Archimbaud, le président P.S. du conseil général (sur proposition du conseiller général EELV Jean-François Baillon) ont interpellé le préfet de la Seine-Saint-Denis, ainsi que la ministre de l’écologie pour agir afin que cesse ce scandale.

 

Extraits de la question adressée à Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, par Mme Aline Archimbaud :     

« Il est inadmissible et irresponsable qu'un train chargé de déchets radioactifs circule sur les voies ferroviaires empruntées chaque jour par des dizaines de milliers de voyageurs et traverse des zones fortement urbanisées malgré la dangerosité de son chargement. En effet, les wagons émettent des rayonnements gamma qui se propagent à plusieurs dizaines de mètres, mettant ainsi en danger le personnel à bord des trains, les forces de l'ordre et les riverains. Compte tenu non seulement du passage du convoi en milieu urbain dense, de la virulence des radiations émises mais aussi, et surtout, de son stationnement de plus de 12 heures en gare de triage de Drancy, à quelques mètres de la gare RER qui est bondée à 18 heures, de la proximité du stade de football Paul André, de la présence de nombreux enfants à cette même heure et de la proximité des habitations des riverains, les risques pris sont énormes. De plus, à 14h, deux autres wagons « castor » ont été accrochés au convoi. Nous supposons qu'il puisse s'agir de combustibles nucléaires usagés français. D'où proviennent-ils ? Par où sont-ils passés ? Où ont-ils été stockés ? Pendant combien de temps ? »

 « Il est impératif que l'industrie nucléaire reconnaisse enfin le problème de la gestion et du stockage de ses déchets ! Pourquoi les élus locaux concernés n'ont-ils pas été prévenus de ce passage et de ce stationnement de longue durée sur leur territoire ? Quelles sont les autres villes dans lesquelles ce convoi est passé, a stationné et quelles mesures a-t-elle prises ? Par ailleurs, si, comme elle l'a répondu à Jean-Christophe Lagarde lors de sa question à l'Assemblée nationale, « l'application des contraintes réglementaires et les débits de dose à proximité du véhicule sont (...) très strictement contrôlés » et qu'il n'y a donc pas de danger, pourquoi éviter les heures de pointe et stationner le convoi pendant plus de douze heures ? »

 

Le choix du nucléaire a été fait de la manière la plus antidémocratique qui soit. L’opacité est toujours de mise aujourd’hui, que ce soit sur les matières premières, les risques, la gestion des déchets ou encore le coût réel de la filière.

  • La matière première, l’uranium, n’est pas inépuisable. Les stocks français sont épuisés depuis de nombreuses années et l’uranium est désormais importé. Son contrôle engendre conflits et prise d’otages.
  • La santé des travailleurs est régulièrement mise en danger.
  • Le coût soi-disant faible de la filière ne tient pas compte des coûts de démantèlement des centrales nucléaires en fin de vie et encore moins de la gestion des déchets durant des milliers d’années.

Malgré cela, le nucléaire ne se discute pas, il s’impose chez des élites, les technocrates, les industriels…Les populations ne sont ni consultées, ni informées mais en revanche on leur propose de toujours consommer plus d’énergie.

 

Nous, élus locaux, citoyens, sommes méprisés par le lobby du nucléaire qui se croit au-dessus des lois et des procédures.

 

Il est indispensable de s'emparer de ce sujet, en le considérant en tant que sujet sérieux, et en le traitant sérieusement !



Archives par mois