La Commission Européenne a proposé mercredi 21 janvier de lever le moratoire français contre la culture du maïs Monsanto 810 et préconise l'autorisation de plusieurs autres variétés de maïs transgénique. La commission confirme ainsi à nouveau ses positions pro-OGM au-delà même des états membres. Elle récuse ainsi l'application du principe de précaution et le recours à la clause de sauvegarde invoquée par la France.
Cette annonce de la commission va à l'encontre non seulement de la position de plusieurs états comme la France et la Grèce mais aussi d'une très grande majorité de l'opinion publique comme l'attestent tous les sondages réalisés sur le sujet.
Cette volonté de passer en force de la commission est proprement insoutenable et pose la question du contrôle démocratique de l'exécutif européen.
Mais c'est le parlement européen qui devra approuver la nomination de la prochaine commission. Les élections européennes de juin prochain seront l'occasion de manifester clairement le refus des OGM et de rappeler à l'ordre la commission. Les Verts et la liste Europe Ecologie, avec notamment José Bové qui sera tête de liste dans le sud ouest, sont engagés depuis longtemps dans ce combat.
Les Verts demandent que le gouvernement français maintienne coûte que coûte son moratoire malgré l'offensive antidémocratique de la commission et respecte ainsi l'engagement pris lors des travaux du Grenelle de l'environnement.
Jean Louis Roumégas, Djamila Sonzogni, porte-parole