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 «Même si sa campagne n'a pas été transcendante, je voterai Eva Joly » DANIEL COHN-BENDIT

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  • Dimanche 15/04/2012
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PROPOS RECUEILLIS PAR RAHIM BELLEM

L'écologiste estime que Nicolas Hulot et le climat de la campagne ne rendent pas les choses faciles à Eva Joly.

François Hollande a déclaré qu'il ne voulait pas d'un « Etat PS » mais d'un« rassemblement beaucoup plus large ». Participerez-vous à sa campagne entre les deux tours ?
Si Hollande me demande de participer à un meeting, je le ferai. Mais c'est à lui de décider, pas à moi. Pour l'union de la gauche, aucun problème.

Seriez-vous prêt à entrer au gouvernement s'il vous le demandait?
Laissons Daniel Cohn-Bendit là où il est, au Parlement européen. Si Hollande a envie de discuter avec moi des relations franco-allemandes, évidemment je suis prêt à discuter avec lui. Mais moi, je reste ce que je suis. Je suis maintenant au conseil d'administration de l'université de Nanterre et coprésident du groupe des Verts au Parlement européen.

Hésitez-vous encore pour le premier tour ou êtes-vous décidé à voter Joly?
Contrairement à mon frère Gaby, quia choisi depuis longtemps de voter Hollande dès le premier tour, moi j'avais dit : on verra quelle sera la situation le moment venu. Aujourd'hui, je crois que l'écologie est plus nécessaire que ce qui apparaît dans les sondages. Même si la campagne d'Europe Ecologie n'a pas été transcendante, c'est le cas de le dire, j'irai voter Eva Joly.

Elle a estimé elle-même qu'elle avait des difficultés à se faire entendre.....
Ce n'est pas facile. Nicolas Hulot ne l'aide pas, le climat en France ne l'aide pas. Croire que l'histoire que raconte Mélenchon va sortir la France des crises, environnementales, financières et économiques, j'en doute. Mais bon, c'est pas facile, il y a un air de nostalgie en France...

Mélenchon fait une bonne campagne, non ?
On peut faire une campagne exceptionnelle en disant des choses qui ne sont pas justes. Son équation personnelle n'est pas à remettre en cause. Mais est-ce que ce qu'il promet en récitant Eluard, Victor Hugo et « les Misérables» répond aux problèmes de la France du XXIe siècle ? Moi, j'en doute. François Bayrou avait fait une campagne exceptionnelle il y a cinq ans, la même chose aujourd'hui ne marche plus.

Le Parisien, vendredi 13 avril 2012

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