Lino, ce héros (vu à la télé)
Quelle surprise, hier en plein dilemne dominical ! D'un côté une émission sur Simone de Beauvoir dans quelques instants sur la chaîne parlementaire, projet qui perdait vertigineusement du terrain face à l'implacable sieste du dimanche de l'autre côté. Quand soudain, comme dans un songe d'un long cagnard d'été, Lino, dans tous ses états. Lino qui explique, Lino qui organise, Lino en manif (accompagné de Ginette Contrastin, mais oui, notre trésorière des Verts 93, puis de Maribé Durgeat, oui, oui, de Bondy, vouiii...). Lino qui parle de politique bien sûr, d'écologie évidemmment, et de... bonheur ! Lino Ferreira, lui-même, celui-là même auquel ce blog emprunte allègrement les inspirations, glanées auprès des meilleures sources écologistes de France et de Navarre. Et figurez-vous que l'émission, un peu courte hélas, était consacrée aux héros modernes, les militants politiques.
Et ça fait du bien. De voir Lino, certes, mais aussi que soit mise en perpective ce à quoi il a consacré sa vie: le militantisme politique au profit de ceux qui n'ont pas la possibilité de défendre leurs intérêts - et surtout ceux de leurs enfants, j'ai nommé, en particulier, l'immense majorité silencieuse et résignée des victimes des pollutions, intoxications, malversations en tous genres... Car c'est aussi bien de cela qu'il s'agit, quand on évoque l'écologie politique.
J'ai été frappé pour ma part de voir que certains de nos ainés en militantisme avaient presque tendance à accepter comme une fatalité le fait de vivre sous un certain ressentiment de la part de certains concitoyens. Comme s'ils devaient assumer les turpitudes de l'ensemble d'un système politico-institutionnel, puisqu'ils en sont quelque peu, n'est-ce pas ? Eternel débat sur l'opportunité du combat de l'extérieur ou de l'intérieur d'un système honni. Opposant stérile ou accusé de faire-valoir.
A eux donc de ne pas encourir les reproches en question, et d'expliquer tranquillement, droit dans les yeux, pourquoi il faut que les gens s'impliquent voire, comme Lino, pourquoi il faut croire au bonheur !
