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 Le manque de logements sociaux aux Pavillons-sous-bois

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  • Jeudi 20/01/2011
  • 15:06
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Le journal « Le Parisien » du 29 décembre 2010 a publié un article concernant notre département : « Logement social : 5 villes ont presque rattrapé leur retard », en soulignant qu’elles « ont fait des progrès significatifs » : Gagny, Livry-Gargan, Neuilly Plaisance, Rosny et…Pavillons sous bois. Qu’en est-il en réalité pour les Pavillons ?

La loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain), votée en décembre 2000 par le gouvernement Jospin, impose aux villes de plus de 1500 habitants en Ile de France, un seuil de 20 % de logements sociaux accessibles aux moins riches. En Seine Saint Denis, 9 communes sur 40 sont sous ce seuil. Le préfet évalue périodiquement les efforts faits par les villes pour y parvenir et il les met ou non à l’amende. « L’amende », dite « contribution de solidarité », est si faible (environ 150 € par logement manquant) que beaucoup de villes préfèrent la payer plutôt que de s’engager dans des opérations de logement plus coûteuses. Certaines contournent l’esprit de la loi SRU avec la construction de résidences pour personnes âgées ou étudiants, qui sont comptabilisées « logement social » au détriment du quota des familles à faible revenu.

Aux Pavillons sous bois, le sénateur-maire Philippe Dallier, UMP, est un détracteur résolu de la loi SRU. Il appuie son argumentation sur : « l’impossibilité », selon lui, de rattraper le manque de logements sociaux sur la commune (près de 800 à réaliser en 20 ans), le peu de terrains disponibles, la « faiblesse des ressources budgétaires communales » l’empêchant d’acheter des terrains ou de réhabiliter (car le maire veut tenir sa promesse de désendetter la ville sans augmenter la part communale des impôts locaux). Depuis quelques années la commune des Pavillons verse de 75 000 à 115 000 € par an au titre des « pénalités » pour déficit de logements sociaux.

Pourtant, la construction ne se porte pas si mal dans la commune ; sa traversée par l’ex RN3 bordée de multiples chantiers et bâtiments neufs est édifiante. Mais nous ne sommes pas près de combler ce déficit en logements sociaux car il faudrait déjà que la municipalité demande aux aménageurs privés d’en prévoir au moins 25 % dans chaque opération ; ce que le maire refuse de poser comme règle. Alors, même si quelques dizaines de logements sociaux ont été créés, gages de la « bonne volonté » de la municipalité aux yeux du préfet, leur quota dans le total général s’amenuise. Ainsi, nous sommes passés, pour la ville des Pavillons, de 12,5 % de logements sociaux il y a 10 ans, à 11 % aujourd’hui ! (Par comparaison, Bondy compte près de 40 % de logements sociaux).

Ce n’est pas comme cela que les personnes les plus démunies, les plus fragiles ou encore nos jeunes vont trouver un toit et un loyer abordable dans la commune. Le nombre de chantiers dans la ville montre bien qu’existent des possibilités, des opportunités, principalement en matière de rénovation et de réhabilitation. Mais il n’y a pas de volonté politique de la droite municipale aux Pavillons pour les saisir, bien au contraire.

Alain Terres, conseiller municipal Europe Ecologie Les Verts des Pavillons-sous-bois


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