En près de 10 ans la droite au gouvernement a creusé le déficit du pays, doublant une dette dont la crise n’est qu’en partie responsable. Le « paquet fiscal » voté en 2007, les cadeaux fiscaux en faveur des plus riches, la diminution de l’impôt sur la fortune, les excès du « train de vie » de l’Etat, autant de situations qui indignent la plupart de nos concitoyens ayant  le sentiment de payer les largesses offertes à quelques uns.

Le nouveau plan de rigueur va encore faire porter l’effort sur les classes moyennes et populaires : avec les hausses de TVA, la baisse des prestations sociales, l’accélération de la réforme des retraites… Ce sont à nouveau les services publics, la santé, l’éducation, le logement social, qui vont en pâtir et accroître la pauvreté et les souffrances sociales.

Quant à l’environnement, le  mépris des règles « vertes » a été pointé par un récent rapport de la Commission européenne. La France s’expose à de lourdes sanctions pécuniaires pour non respect des directives sur l’eau, l’air, le bruit : algues vertes et nitrates en Bretagne, dioxyde d’azote et particules nocives à la santé (20 000 décès prématurés par an en France selon l’Organisation Mondiale de la Santé)….Alors qu’une fiscalité écologique et des investissements promouvant un développement durable pourraient y remédier et créer des milliers d’emplois verts.

La justice fiscale, le contrôle des institutions financières et la taxation des transactions financières, la lutte contre les paradis fiscaux, doivent devenir des priorités et des réalités. Afin que l’austérité généralisée, promise par ceux qui ont amené le pays au bord de la faillite, ne désespère encore les populations les  plus fragiles.

Alain Terres, conseiller municipal, Europe Ecologie Les Verts