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 L’ établissement médical Ambroise Paré en grève

Par Maribé Durgeat (sur la photo au 1er plan avec écharpe)

  • verdur
  • Lundi 29/09/2008
  • 09:04
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Depuis le jeudi 25 septembre dernier les employés du centre de suites de soins Ambroise Paré sont en grève, pour protester contre leurs conditions de travail de plus en plus difficiles et leurs salaires de misère. C’est pourtant Rothschild le principal actionnaire et les bénéfices faits par cet établissement sont énormes et s’accroissent d’année en année.

Les bénéfices réalisés par l’établissement servent à acheter de nouveaux biens sans jamais prévoir d’investissements pour Ambroise Paré qui tombe en ruines peu à peu : ascenseurs en panne les trois quarts du temps, fenêtres en mauvais état et même, pendant un moment, plus d’appareil pour mixer la viande des malades qui ne peuvent plus mâcher... Les malades doivent acheter les couches dont ils ont besoin et les blouses des infirmières n’ont droit qu’à une lessive ordinaire alors que normalement, il est nécessaire d’avoir recours à des lessives anti-bactériennes.

Question salaire, ce sont bien des salaires de misère car ils sont inférieurs au smic et les salaires les plus élevés ne sont qu à 1,84 euro au-dessus du smic.

Ce qui a provoqué la colère du personnel, c’est surtout la proposition d’augmentation de 1% sur les salaires faite par leur employeur lors des toutes dernières négociations annuelles alors que les bénéfices pour l’année 2007 se sont élevés à 1 352 000 euros.

Les employés s’organisent en piquets de grève à l’extérieur de l’établissement pendant qu’une partie d’entre eux assure les soins aux malades.

Il est décidé que le service minimum sera assuré pendant le week-end sans piquets de grève car il n’y a aucun mouvement d’entrée ou de sortie le samedi et le dimanche et pas de soins par des thérapeutes extérieurs.

Reprise des piquets de grève le lundi 29/09 à 6h.

La CGT soutient ce mouvement, c’est la première fois que les employés décident de faire grève. Avant, les salariés n’osaient même pas se syndiquer.

Nous étions trois élus à être présents vendredi matin, Sébastien Clée , Josette Rouède, élus PC et moi, Maribé Durgeat, élue verte.

Le directeur, quelque peu énervé, a appelé la police. La police municipale est venue constater les faits et a relevé les noms et adresses des élus ainsi que du dirigeant de la CGT.

Puis ce fut au tour de la police nationale de faire son enquête avec comptage précis des personnes présentes, des drapeaux et des banderoles.

Morale de l’histoire, le directeur a proposé une réunion restreinte dans son bureau avec deux salariés syndiqués et le dirigeant CGT. Après une courte discussion un peu tumultueuse apparemment, un rendez-vous a été arrêté pour le lundi 29/09/08 à 16h avec les mêmes personnes plus l’avocat qui s’occupe des affaires du centre de soins. Les salariés décident de poursuivre leur mouvement jusqu’au rendez-vous du lundi.

Les employés en grève espèrent qu’ils recevront la visite du Maire de la ville ainsi que de Mme Guigou. Ils sont contents de voir que des élus ont fait le déplacement pour venir les soutenir et souhaitent leur présence pour être à leurs côtés, lundi, au moment des négociations.




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