Ouf. Ca fait du bien. C'est à peine croyable depuis toutes ces années. Six ans que ça dure.
Combien sont-ils encore, pris en otages, d'une manière ou d'une autre, et pas seulement dans des jungles, des déserts, des steppes, des îles, illustres ou inconnus ?
La libération d'Ingrid Betancourt est une nouvelle qui réjouit le coeur de tous ceux qui croient au combat pour la liberté et le progrès.
C'est une mauvaise nouvelle pour les geoliers de tous poils, qui pensent qu'on peut prospérer en réduisant l'Homme à l'état de bête, étrangère à son propre destin, incapable d'espérer. Pourvu qu'elle parvienne à ceux qui comme Ingrid l'a fait pendant toutes ces années, s'accrochent malgré un sentiment de solitude dont nous devrions, nous qui sommes libres, nous sentir coupables.
A méditer pendant les vacances: Tout homme aujourd'hui libre doit sa condition au combat d'un autre.
Agnès, la présidente du groupe des élus Verts de Bondy a été à la manif du 12 juillet et elle a vu à cette occasion, constaté, qu'Ingrid n'avait pas l'air si en forme que ça. Paradoxalement ça nous a rassurés... En effet, on avait commencé à subir l'intox sur le fait que son histoire était bidon, au motif qu'elle avait l'air trop, comment dire... radieuse, au moment de sa libération, et que son exultation communicative dispensée jusqu'à l'overdose dans nos JT était trop vraie pour être honnête. Voilà. Je fais donc partie de ceux qui espèrent qu'elle est vraiement malade, et vraiment traumatisée -mais pas au au point de ne pas s'en remettre- ne serait-ce que pour clouer le bec, ne serait-ce qu'un moment, aux persifleurs habituels. Sans trop d'illusions, d'ailleurs, la morale n'étant pas la chose la mieux répartie...