Effets secondaires de la canicule et du sang contaminé ? Influence occulte des labos ? En tout cas l’excès de zèle des autorités françaises a produit un plan délirant de vaccination générale contre la grippe A qui, au final, pourrait avoir des conséquences sanitaires négatives.
Un plan disproportionné.
La France est le seul pays à avoir choisi la vaccination générale de toute la population et a commandé pour cela 94 millions de doses, soit deux fois plus que les Etats Unis, et 10 % du stock mondial. Bravo pour la solidarité avec le reste de la Planète !
Les Français étaient censés se ruer sur le vaccin. On a donc mis en place un dispositif exceptionnel de centres de vaccination dans les gymnases. A la guerre comme à la guerre !
Curieusement, les médecins généralistes sont exclus du dispositif. Ce sont pourtant eux qui connaissent les patients et à eux qu’on demande conseil. Spontanément ils recommandent le plus souvent, et avec bon sens, le vaccin aux personnes fragiles (10 % des cas) et pas aux autres.
Bien sûr ce plan fou a un coût exorbitant : 1,5 milliards d’euros, deux fois le plan cancer,
au moment où le personnel dénonce le manque de moyens chronique dont souffre l’hôpital !
Une communication ratée.
La communication du gouvernement, qui relève de l’exploitation politicienne d’un problème de santé publique, a accumulé les erreurs :
Une dramatisation à outrance au départ puis le virus du siècle n’est bientôt plus qu’une grippette. (La vérité est sûrement entre les deux !)
Des risques liés à la vaccination niés bêtement alors qu’ils sont probables, comme pour tout vaccin et même tout médicament. Certaines clauses du contrat avec les labos, qui les exonèrent de toute responsabilité en cas d’effets secondaires, alimentent la suspicion.
Une proximité de certains responsables de la santé publique avec les labos mêmes qui vendent le vaccin difficilement justifiable.
Bref ! Les Français ont l’impression d’être pris pour des imbéciles, le doute s’installe, les centres de vaccination sont déserts.
Des conséquences sanitaires inquiétantes.
Ce ratage monumental pourrait faire sourire mais les conséquences sanitaires risquent d’ être dramatiques. En voulant trop en faire on est peut-être en train de rater l’essentiel: la prise en charge des populations les plus fragiles.
Il est grand temps de revenir à des mesures de bon sens et de rétablir la confiance :
- Renoncer à la vaccination générale pour se concentrer d’abord sur les populations à risque.
- Réintroduire les généralistes dans le dispositif, comme c’est les cas pour les grippes saisonnières et comme le font d’autres pays.
- Suspendre les centres de vaccination et ne les rouvrir qu’en cas de nécessité.
- Nommer un comité d’experts indépendants pour surveiller les effets secondaires du vaccin de façon transparente.
Jean Louis Roumégas,
Porte-parole
PS :Enfin espérons que l’enquête menée par l’Office Parlementaires d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques dont les rapporteurs sont Marie Blandin, sénatrice verte et J Pierre Door, député UMP, fera la lumière sur les conditions dans lesquelles ce plan a été arrêté.