Les Verts de l’IDF, constatent que la grave crise financière qui secoue les banques et autres organismes financiers a pour résultat un retour du politique, sommé de prendre ses responsabilités après des décennies d’abandon du pilotage de l’économie à un « marché », de plus en plus déconnecté de la réalité économique.
Il était en effet devenu banal d’opposer l’économie réelle au capitalisme financier sans que les pouvoirs politiques ou les institutions économiques se soucient de la façon et du moment où l’inévitable éclatement de la bulle financière se produirait.
Nous y sommes et la réponse du politique semble aux Verts de l’IDF non seulement gravement tardive mais aussi singulièrement insuffisante.
Ainsi le gouvernement français s’attache à gommer les abus les plus criants en faisant mine de dénoncer les parachutes dorés dont bénéficient les dirigeants des multinationales sans remettre en question la base même d’un système capitaliste libéral qui a fait les preuves de sa dangerosité pour la planète et ses habitants.
Le moment est venu de repenser non seulement les règles de la finance mondiale, mais de rebâtir une économie sur des bases écologiques et sociales saines : arrêt du gaspillage des ressources de la planète par une décroissance bien pensée, partage équitable des fruits de l’économie entre travailleurs et investisseurs faisant disparaître la notion même de « travailleurs pauvres », réduction du temps de travail, halte à la surconsommation dans les pays riches, arrêt des production polluantes, instauration d’un bien-être qui ne soit pas assis sur la possession toujours plus importante d’objets ou de biens matériels, mais sur un équilibre de vie harmonieux entre travail, accès à l’art et la culture, vie personnelle et sociale.
C’est tout autre chose que de rester obnubilé sur l’évolution du PIB et autres indicateurs économiques dont on ferait bien d’évaluer la pertinence et le mode de calcul.
Les Verts de l’IDF appellent à une remise à plat de l’économie en France et en Europe, en commençant par l’instauration d’un débat qui ne réunisse pas seulement les professionnels qui ont fait la preuve de leur impuissance, voire de leur incompétence, mais les citoyens qui sont les premières victimes de ce système pervers.
Fanny Carmagnat porte parole des Verts de l’IDF
1er octobre 2008