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 Elections régionales

Cécile Duflot se lance en Ile-de-France

  • verdur
  • Mardi 25/08/2009
  • 23:16
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La secrétaire nationale des Verts a pris sa décision : elle mènera la liste écolo aux régionales en Ile-de-France. Un rude défi pour le président PS sortant, Jean-Paul Huchon. La compétition des élections régionales est déjà lancée en Ile-de-France. Dans l’élan des européennes, où ils ont largement devancé le PS en Ile-de-France (20,8 % contre 13,5 %), les écologistes, là comme ailleurs, ont choisi de présenter une liste autonome au premier tour. La secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, a tranché : elle annonce dans notre journal qu’elle sera candidate pour tirer la liste écolo.
Quand avez-vous pris votre décision ?
Cécile Duflot. Après nos journées d’été à Nîmes, j’avais dit que je prenais deux jours pour réfléchir. C’est fait et j’ai décidé de me lancer. Je suis candidate à la candidature en Ile-de-France (NDLR : sa candidature doit être avalisée par les Verts et Europe Ecologie, ce qui devrait être une formalité).
Qu’est-ce qui vous a poussé à franchir le pas ?
Je ne voulais pas que cela soit une candidature personnelle. J’en ai parlé avec tout le monde, avec Noël Mamère, Dany Cohn-Bendit, José Bové, Dominique Voynet… Ma candidature a son sens si elle est à l’image du rassemblement des écologistes. Que ce soit pour présider une région ou être le capitaine d’un navire, l’important, c’est la capacité de faire travailler une équipe, avec des gens qui ont des compétences différentes. Si j’ai une qualité, c’est au moins celle-là. Comme lors des européennes, ma liste sera composée de verts et de non verts, avec des surprises. Et pour la campagne, je peux compter sur Dany, Eva Joly et toute notre équipe.
Le PS vous accuse de faire le jeu de la droite…
C’est pour cela que j’ai accepté l’invitation de Martine Aubry de débattre à La Rochelle. Je veux pouvoir dire aux militants que ce n’est pas une question d’étiquette, c’est une question de projet. Je vais leur expliquer que les Verts n’ont pas la grosse tête, que l’écologie politique n’est pas une lubie. On est dans une crise globale qui touche l’ensemble des fondements de notre mode de développement et si on n’apporte pas des solutions, non seulement on ne sert à rien en tant que politiques, mais en plus on n’est pas dans le tempo.
L’écologie, c’est maintenant.
N’est-il pas difficile de s’opposer après avoir codirigé l’Ile-de-France avec Jean-Paul Huchon ?
On est capable d’expliquer les divergences qu’il y a eu. Ce n’est pas s’opposer que de proposer un projet différent. Nous montrerons aux électeurs ce qui changera s’ils nous donnent les clés de la région. Nous en ferons la région majeure de la lutte contre le réchauffement climatique. Nous insisterons aussi sur les questions de solidarité et d’emploi, sur les services publics et la nécessité de retisser du lien social.
Europe Ecologie peut-il refaire le même score qu’aux européennes en Ile-de-France ?
Je n’ai pas peur du risque ! Des personnes m’ont dit : « Attention, c’est impossible de refaire un tel score… » Je ne vais pas commencer à réfléchir à cela, je travaille, c’est tout. Il ne faut pas tirer de plans sur la comète, il faut y aller pour faire le mieux possible. Le défi, évidemment, c’est de gagner pour être en capacité de mettre en œuvre les solutions écologiques.
 Le Parisien 25/08/2009

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