Le 11 mars 2009, M. Normand, sous préfet de l’arrondissement de Bobigny, accompagné d’un stagiaire et d’un responsable de la DDASS, a reçu une délégation de 6 personnes, représentant les habitants de l’ancienne clinique Michelet à Bondy, l’Association des Résidents Michelet-Bondy, la mairie de Bondy et le comité de soutien.
Cette entrevue, demandée par les résidents et le comité de soutien, avait pour objectif de faire le point sur le traitement des demandes de régularisation déposées depuis plus d’un an, après notre précédente rencontre avec M. Normand (le 10 décembre), nouvellement arrivé à ce poste.
M. Normand a déclaré que la préfecture avait été « au-delà de la loi » en régularisant la situation de 29 personnes sur 39, et qu’il a la volonté de mettre un terme au scandale que constitue l’habitat indigne de l’ancienne clinique Michelet. Il envisage - à terme- le changement de destination du site et sollicite l’aide de la délégation pour « fédérer les résidents » en vue d’avancer, avec leur concours, vers une transformation des bâtiments en « résidence sociale » ou autre lieu d’accueil ou de résidence, à étudier.
La délégation lui rappelle que la régularisation des résidents est aujourd’hui la priorité avant d’envisager quoique ce soit d’autre.
Quelques décisions positives qui n’avaient pas encore et notifiées aux intéressés ont été annoncées, mais aussi la confirmation de refus de délivrance de titre de séjour pour sept résidents pour lesquels la direction des étrangers avait demandé des compléments d’information. A ces sept personnes s’ajoutent trois autres résidents dans des situations particulières, aussi sous le coup d’une OQTF.
Après un échange rapide cas par cas, il s’avère qu’outre une position de principe de ne pas régulariser tout le monde, les services de la préfecture - dont M. Normand nous rappelle l’importance de leur charge de travail - ne prennent visiblement pas le temps d’étudier toutes les pièces fournies par les demandeurs, envoient des courriers recommandés à des gens hospitalisés sans daigner leur en donner copie plus tard, voire mélangent les dossiers d’homonymes.
Dans ces conditions, la délégation rappelle
- qu’aucun concours à quoi que ce soit ne sera accordé par l’ensemble des résidents tant qu’ils ne seront pas tous régularisés ;
- que l’ensemble des résidents sont solidaires, avec ou sans papiers et du reste organisés depuis longtemps dans l’Association des Résidents Michelet Bondy ;
- que c’est grâce à leur mobilisation que la clinique n’est pas une passoire et que la liste des demandeurs de papiers n’a pas varié depuis un an, au prix d’une vigilance sans faille face aux aspirations et aux menaces du propriétaire ;
- que la seule et unique solution de trouver une issue favorable aux deux parties en présence est de délivrer un titre de séjour à tous les demandeurs.
M. Normand accepte que les dossiers non régularisés soient ré-étudiés au regard de nouveaux documents et d’explications complémentaires.
Il s’engage à nous recevoir ultérieurement.
Moralité : la lutte paie, mais elle n’est pas encore terminée.
Nous continuerons à nous battre jusqu’à la dernière régularisation.