C’est vers la fin du mois de juin que je découvre cet appel sur un des divers sites d’écologie et de santé que je visite
Et nous voilà, tous prêts pour l’aventure, le mardi 15 juillet au soir, dans un petit village près de Bordeaux.
Nous sommes 55 marcheurs, de 16 ans (un seul) à 62 ans. La majorité se situe entre 45 et 60 ans. Nous venons de tous bords mais on sent qu’on a sensiblement les mêmes choix de vie. Il y a quand même aussi des gens complètement dans une autre dynamique.
Cette marche durera 14 jours avec des longueurs d’étapes au choix des marcheurs car il y a quelques voitures pour aider à transporter tout le monde quand les étapes sont trop longues ou bien pour les jeûneurs qui ne sont pas habitués à marcher.
Pour moi, ce sera des étapes régulières de 25 km par jour. Nous buvons tous de l’eau, de l’eau citronnée ou de l’eau additionnée de jus d’herbe en poudre, rien d’autre.
Nous sommes tous en forme, les étapes se succèdent toutes plus agréables les unes que les autres.
Il y a eu quelques problèmes d’organisation mais ils n’ont jamais entamé la bonne entente du groupe, nous avons eu particulièrement froid la nuit en Dordogne et en Creuse mais tout cela était vite oublié tant nous étions portés par la richesse des échanges entre nous, les marcheurs mais aussi avec les gens qu’on rencontrait dans les villages. Au départ, les gens s’étonnaient, doutaient puis s’informaient, nous disaient même qu’il faudrait qu’ils fassent plus attention à leur santé, c’était vraiment un partage très intéressant. A chaque étape, les maires, qui nous prêtaient leur terrain de sport pour dormir venaient nous voir, s’informaient sur le jeûne, sur notre état du moment et s’étonnaient de notre grande forme. Les journalistes aussi, venaient nous interroger sans toujours vraiment bien refléter le bien fondé de cette marche.
Au fil des jours, nous marchions de plus en plus régulièrement et sans fatigue. Nous parlions diététique sans avoir pour autant envie de manger, nous faisions même, pour certains d’entre nous, la cuisine pour l’équipe qui encadrait cette marche sur Paris. Cuisine crue savamment orchestrée par un « crusinier » du Sud de la France.
A force de marcher, nous sommes arrivés à une trentaine de marcheurs/jeûneurs à Paris ( une partie ne faisait pas tout le parcours). Nous étions tous en forme avec nos deux semaines de jeûne et de marche dans les jambes. Les CRS étaient là pour nous accueillir dans les deux ministères. Personne à qui conter notre périple extraordinaire, tant pis, nous laisserons quand même un courrier pour les ministres de l’éducation, des sports et de la santé !
Puis, en compagnie d’une équipe de journalistes, nous allons rompre notre jeûne en face de l’école militaire en dégustant une pastèque biologique et mûre à point !
Une émission sur la santé sur la 5 reparlera de cette marche, sinon, pas beaucoup d’échos, ce n’est pas toujours facile en France, de parler de techniques de soins autre que l’allopathie et particulièrement du jeûne…
Pour nous, les marcheurs, nous sommes ravis de cette expérience magnifique, ce fut édifiant sur de nombreux points, Nous avons beaucoup appris, nous avons pris beaucoup de plaisir à partager ces moments, certains n’avaient jamais jeûné et étaient surpris de leur forme, de leur nouvelle physionomie ! Il y avait de nombreux thérapeutes parmi nous et je n’oublierai pas leur dévouement tous les soirs pour soulager les petites douleurs de dos, de jambes de chacun. En plus, à la tombée du jour, nous nous retrouvions régulièrement pour prendre notre pouls, contrôler notre poids, nous délasser les pieds dans des bains spéciaux, respirer des ions négatifs dans des bols d’air Jacquier et nous avons eu droit tout le long de la croisade à une eau de parfaite qualité filtrée, dynamisée grâce à un marcheur qui avait apporté deux fontaines perfectionnées.
J’aurai marché 300 km sans fatigue et sans ampoules, certains en ont fait 400 et un Allemand végétarien et ancien marathonien a marché, quant à lui, plus de 500 km !
Je ne pars pas beaucoup en vacances cet été mais ces quatorze jours exceptionnels me remplissent encore tellement que je reste à Bondy avec plaisir, toujours riche des moments partagés.
Maribé Durgeat est maire-adjointe de la ville de Bondy, chargée de la Démocratie participative